Karl Korsch
L'IDÉOLOGIE MARXISTE EN RUSSIE
Living Marxism
Vol. 4, n° 1 — Février 1938
«
Le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être
créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons
communisme le mouvement réel qui supprime les conditions existantes
(1).» MARX
Nous abordons ici l'un des exemples les plus typiques du décalage
frappant qui, sous une forme ou sous une autre, s'observe dans toutes les
phases du développement historique du marxisme. On peut le définir comme la
contradiction entre l'idéologie marxiste et le mouvement historique réel qui,
à une époque donnée, se cache derrière cette façade idéologique.
Il y a maintenant presque un siècle, un censeur fut spécialement
délégué par Berlin pour se substituer aux autorités locales de Cologne dans la
délicate mission de bâillonner le journal « ultra-démocratique » publié par un
jeune homme de vingt-quatre ans, nommé Karl Marx. Ce censeur rapporta au
gouvernement prussien qu'on pouvait désormais en toute tranquillité autoriser
la Rheinische Zeitung à reparaître, étant donné que « l'éminence grise
de toute l'affaire, le docteur Marx » avait définitivement quitté son travail,
et qu'il n'existait aucun successeur capable de maintenir le ton
«d'insupportable arrogance » adopté par le journal ou de poursuivre sa
politique avec la même détermination. Toutefois, ce conseil ne fut pas suivi
par les autorités prussiennes, soumises en ce domaine, ainsi qu'il a été
prouvé plus tard, aux directives du tsar russe Nicolas Ier. Son
vice-chancelier, le comte de Nesselrode, venait précisément de menacer
l'ambassadeur prussien à Moscou de révéler à sa Majesté Impériale « les
attaques infamantes dont le Cabinet russe avait récemment fait l'objet dans la
Rheinische Zeitung de Cologne ». Ceci se passait en Prusse en
1843.
Trois décades plus tard, la censure de la Russie tsariste
autorisait la publication en Russie de l'ouvrage de Marx — Le Capital
—dans sa première traduction. La décision était justifiée par cet argument
inestimable : «Bien que les convictions politiques de l'auteur soient
exclusivement socialistes, et que le livre tout entier soit clairement de
nature socialiste, toutefois, sa conception n'en fait assurément pas un livre
accessible à tous; de plus, son style est strictement mathématique et
scientifique, aussi le comité déclare-t-il le livre exempt de toute poursuite.
»
Ce régime tsariste, si prompt à censurer même la plus
insignifiante insulte proférée dans un pays européen contre la suprématie
russe, et, en même temps, si inconscient de la menace que représentait
l'analyse scientifique faite par Marx du monde capitaliste, ne fut en réalité
jamais ébranlé par les vigoureuses attaques que Marx lança ultérieurement
contre « les vastes empiétements, jamais contrecarrés, de ce pouvoir barbare
dont la tête est à Saint-Pétersbourg et les mains dans chaque cabinet d'Europe
». Et pourtant, il devait succomber à cette même menace, apparemment si
lointaine, que ce cheval de Troie avait introduite au cœur du Saint-Empire. Le
régime tsariste fut renversé finalement par la masse des ouvriers russes dont
l'avant-garde avait appris sa leçon révolutionnaire dans Le Capital —
cet ouvrage « mathématique et scientifique » d'un penseur
solitaire.
A l'inverse de l'Europe occidentale, où la théorie marxiste
apparut à l'époque du déclin de la révolution bourgeoise et s'affirmait comme
expression d'une tendance réelle visant au dépassement des objectifs du
mouvement révolutionnaire bourgeois — la tendance représentée par la classe
prolétarienne —, au contraire, en Russie, le marxisme ne fut dès le début que
l'écran idéologique derrière lequel se cachait dans la pratique la lutte pour
le développement capitaliste dans un pays précapitaliste. A cette fin, toute
l'intelligentsia progressiste adopta avidement le marxisme comme le dernier
mot d'ordre de l'Europe. Mais la société bourgeoise, qui avait atteint en
Europe occidentale son plein développement, n'en était encore ici qu'aux
premières douleurs de son enfantement. Et pourtant, même sur ce terrain
vierge, le principe bourgeois ne pouvait plus reprendre les illusions et les
auto-illusions, désormais périmées, grâce auxquelles il s'était masqué le
contenu strictement bourgeois de ses luttes à l'époque héroïque de son premier
développement en Occident, et qui lui avaient permis de maintenir ses passions
au niveau de grands événements historiques. Pour pénétrer à l'Est, il lui
fallait faire peau neuve idéologiquement. Et la doctrine marxiste, empruntée à
l'Ouest, semblait précisément la plus apte à rendre cet important service au
développement bourgeois en Russie. A cet égard, le marxisme était de très loin
supérieur à la doctrine russe des révolutionnaires narodniki (populistes).
Tandis que ces derniers partaient du principe que le capitalisme, tel qu'il
existait dans les pays « païens » de l'Ouest, était inconcevable en Russie, le
marxisme, en raison même de son origine historique, présupposait
l'accomplissement de la civilisation capitaliste comme une étape historique
indispensable dans le processus qui aboutirait à une société véritablement
socialiste. Et pourtant, avant de pouvoir rendre à la société bourgeoise russe
de tels services idéologiques, la doctrine marxiste nécessitait quelques-
modifications, même dans son contenu purement théorique. Voilà la raison
fondamentale des concessions théoriques énormes, autrement inexplicables,
faites dans les années 70 et 80 par Marx et Engels aux idées soutenues alors
par les populistes russes, dont la doctrine était essentiellement
irréconciliable avec leur propre théorie. L'expression finale la plus complète
de ces concessions se trouve dans la fameuse déclaration de l'avant-propos à
la traduction russe du Manifeste Communiste (1882) :
« Le Manifeste Communiste avait pour tâche de proclamer la
disparition inévitable et imminente de la propriété bourgeoise moderne. En
Russie cependant, à côté du bluff capitaliste en plein épanouissement, et de
la propriété foncière bourgeoise, en voie de développement, nous voyons que
plus de la moitié du sol est la propriété commune des paysans. Dès lors, la
question se pose : l'obchtchina russe, forme de l'archaïque propriété commune
du sol, pourra-t-elle, alors qu'elle est déjà fortement ébranlée, passer
directement à la forme supérieure, à la forme communiste de la propriété
collective? ou bien devra-t-elle, au contraire, parcourir auparavant le même
processus de dissolution qui caractérise le développement historique de
l'Occident?
« Voici la seule réponse que l'on puisse faire présentement à
cette question : si la révolution russe donne le signal d'une révolution
prolétarienne en Occident, et que toutes deux se complètent, l'actuelle
propriété collective de Russie pourra servir comme point de départ pour une
évolution communiste (2). »
Dans ces phrases, comme dans beaucoup d'autres déclarations
semblables qui figurent dans la correspondance de Marx-Engels — dans les
lettres à l'écrivain populiste russe Nikolai-on (3), dans la lettre à Véra
Zassoulitch (4) et dans la réponse de Marx à l'interprétation fataliste tirée
par le critique russe Mikhaïlovski (5) de sa théorie des étapes historiques
nécessaires —, on peut lire par anticipation toute l'évolution ultérieure du
marxisme russe, et donc aussi voir se creuser toujours davantage le fossé
entre son idéologie et le contenu réel du mouvement. Il est vrai que pour Marx
et Engels, le passage direct d'un stade semi- patriarcal et féodal à une
société socialiste supposait — c'était une réserve prudente — une révolution
ouvrière à l'Ouest, condition nécessaire pour qu'émergent les tendances
socialistes virtuelles d'une société pré-capitaliste. La même réserve fut
reprise plus tard par Lénine. Il est vrai aussi que cette condition ne fut
jamais remplie (ni à l'époque, ni après 1917) et qu'au contraire, la
communauté paysanne russe à qui Marx, aussi tard que 1882, avait dévolu un
rôle futur si considérable, fut peu après complètement éliminée.(6)
Pourtant, même des slogans apparemment aussi anti-marxistes que
celui de la récente « théorie » stalinienne sur la construction du socialisme
dans un seul pays, utilisant le marxisme comme couverture idéologique d'une
évolution dont la nature réelle est capitaliste, peuvent indéniablement se
référer, non seulement au précèdent crée par le marxiste orthodoxe Lénine,
mais même à Marx et Engels en personnes. Eux aussi étaient tout disposés, dans
certaines conditions historiques, à remodeler leur théorie « marxiste »
critico-matérialiste en simple ornement idéologique d'un mouvement
révolutionnaire qui, s'il se proclamait socialiste dans ses fins ultimes,
était dans son processus réel inévitablement soumis à toutes sortes de
limitations bourgeoises. La seule différence, et elle est de taille, c'est que
Marx, Engels et Lénine agissaient ainsi afin d'impulser le futur mouvement
révolutionnaire, tandis que Staline utilise exclusivement l'idéologie
«marxiste » comme moyen pour défendre un statu-quo non socialiste et comme
arme contre toute tendance révolutionnaire.
Et ainsi s’amorça, du vivant même de Marx et Engels et avec leur
collaboration active et consciente, ce renversement de fonction spécifique par
lequel le marxisme, adopté comme une doctrine toute faite par les
révolutionnaires russes, cessa d'être l'outil théorique d'une révolution
socialiste prolétarienne pour devenir ultérieurement le simple déguisement
idéologique d'une évolution capitaliste bourgeoise. Comme nous l'avons vu, ce
renversement de fonction présupposait au départ une certaine transformation de
la doctrine elle-même, qui dans ce cas fut réalisée par la fusion et
l'interpénétration de la doctrine populiste traditionnelle et d'éléments
idéologiques Marxistes nouvellement adoptés. Cette transformation de leur
théorie, admise à l'origine par Marx et Engels uniquement comme une étape
transitoire, que surmonterait l'imminente « révolution ouvrière à l'Ouest »,
s'avéra bientôt n'avoir été que le premier pas vers la transformation
définitive de leur théorie marxiste révolutionnaire en un simple mythe
révolutionnaire. Lequel, s'il pouvait tout au plus servir de stimulant dans
les premiers stades d'une révolution naissante, devait inévitablement aboutir
à freiner le développement réel de la révolution, au lieu de
l'accélérer.
Il est intéressant d’observer comment ce processus d’adaptation
idéologique de la doctrine marxiste s'est déroulé au cours des décades
suivantes dans le cadre des diverses écoles de révolutionnaires russes. Si
l'on étudie de près les violentes controverses sur la perspective d'un
développement capitaliste en Russie, qui animèrent les cercles confidentiels
des marxistes russes en exil et en Russie, des années 90 jusqu'à la guerre, et
au renversement du gouvernement tsariste en 1917, — controverses dont
l'expression théorique la plus achevée se trouve dans le principal ouvrage
économique de Lénine Le Développement du capitalisme en Russie
(1899) (7) — on peut, à la lumière de cette étude, affirmer
sans exagérer que le contenu réel de la théorie marxiste originelle, en tant
qu'expression théorique d'un mouvement prolétarien autonome et strictement
socialiste, avait disparu du débat.
Cela est indiscutablement vrai des soi-disant « marxistes légaux »
qui, dans leur exposé « scientifique » de l'aspect objectif de la doctrine
marxiste, se vantaient de maintenir une « pureté » particulièrement inaltérée,
mais qui compensaient largement cette rigidité doctrinale en renonçant à toute
application pratique des principes marxistes susceptible de dépasser des
objectifs strictement bourgeois. La théorie révolutionnaire marxiste dans son
ensemble n'était pas davantage représentée par ces autres courants qui, à
l'époque, cherchaient à combiner, sous une forme ou sous une autre, la
nécessité d'une étape transitoire de développement capitaliste en Russie avec
le combat anticipé contre les conditions sociales futures que ce développement
devait créer. A ce courant, appartient l'écrivain populiste érudit déjà
mentionné, Nikolai-on, traducteur russe du Capital, qui au début des
années 90, sous l’influence directe de la doctrine marxiste, abandonna la
conviction populiste orthodoxe concernant l'impossibilité absolue du
capitalisme en Russie pour adopter la théorie, inspirée du marxisme, de
l'impossibilité d'un développement capitaliste organique normal en Russie.
A ce courant, appartient également l'adversaire matérialiste véhément de
l'idéalisme populiste, le marxiste orthodoxe Lénine, et ses partisans, qui,
ultérieurement, après leur rupture avec les «mencheviks » occidentalisés, se
proclamèrent les seuls héritiers authentiques, dans la théorie comme dans la
pratique, de l'intégralité du contenu révolutionnaire de la théorie marxiste,
tel que le restituait la doctrine du marxisme bolchevique.
Quand nous analysons rétrospectivement les ardentes controverses
théoriques de cette période, nous constatons un rapport manifeste entre, d'une
part, la théorie populiste de « l'impossibilité d'un développement capitaliste
organique normal en Russie » (défendue par le narodnik marxiste Nikolai-on et
combattue i l'époque par les marxistes de tous bords, les « légaux » et les
«révolutionnaires », les mencheviks et les bolcheviks) et, d'autre part, les
deux théories rivales : « stalinisme » au pouvoir et «trotskysme »
d'opposition, qui, dans une phase récente de l'évolution russe, se sont
affrontées. Assez paradoxalement, la théorie « national-socialiste »
stalinienne dominante sur la possibilité de construire le socialisme dans un
seul pays, tout comme la thèse « internationaliste », en apparence
diamétralement opposée, élaborée par Trotsky concernant l'inévitabilité de la
révolution « permanente » — c'est-à-dire d'une révolution dépassant les
objectifs révolutionnaires bourgeois simultanément à l'échelon russe et
européen (ou mondial) — ces thèses reposent, toutes deux sur la base
idéologique commune de la croyance néo-narodnik en l'absence ou
l'impossibilité d'un développement capitaliste « normal et organique » en
Russie.
Trotsky et Staline fondent leurs versions respectives de
l’idéologie marxiste sur l'autorité de Lénine. Effectivement même le plus
orthodoxe d'entre les marxistes orthodoxes qui, avant Octobre 1917, avait
combattu âprement à la fois le populisme de Nikolai-on et la théorie de
Parvus-Trotsky sur la « révolution permanente », qui, après Octobre, s'était
opposé avec la même cohérence au courant général glorifiant les réalisations
dérisoires de ce qu'on appela plus tard le « communisme de guerre » des années
1918-1920 — Lénine — abandonna à la fin cette lutte sans répit en faveur du
réalisme critico-révolutionnaire pour soutenir, à l'encontre des conditions
objectives réelles, le concept néo-populiste d'un socialisme russe maison.
Ceux-là mêmes qui avaient combattu la tendance première à l'idéalisation
socialiste et qui, lors de la proclamation de la Nep en 1921, avaient
encore déclaré sobrement que « cette nouvelle politique économique de l'État
ouvrier et paysan » était une régression nécessaire par rapport aux tentatives
plus avancées du communisme de guerre, ceux-là mêmes découvrirent en quelques
semaines la nature socialiste du capitalisme d'État et d'une économie qui
restait essentiellement bourgeoise, en dépit d'une légère teinte coopérative.
Ainsi, ce ne fut pas l'épigone léniniste Staline, mais bien le marxiste
orthodoxe Lénine qui, au moment historique crucial où les tendances pratiques
de la révolution russe, jusque-là indécises, se trouvèrent orientées et « pour
de bon et pour longtemps » vers la restauration d'une économie non socialiste
ajouta alors à cette restriction finale des buts pratiques de la révolution ce
qu'il estimait être un complément idéologique indispensable. Ce fut le
marxiste orthodoxe Lénine qui, en contradiction avec toutes ses déclarations
antérieures, créa le premier le nouveau mythe marxiste d'un socialisme
inhérent à l'État soviétique et, en conséquence, de la possibilité
ainsi garantie de réaliser intégralement la société socialiste dans la Russie
soviétique isolée.
Cette dégénérescence de la doctrine marxienne, qui en fait sa
simple justification idéologique que d'un État en réalité capitaliste et donc,
inévitablement, d'un État basé sur la suppression du mouvement révolutionnaire
du prolétariat, clôt la première période de l'histoire de l'idéologie marxiste
en Russie. Seule période, d'ailleurs, où l'évolution du marxisme en Russie
semble présenter un caractère d'autonomie. Toutefois, il faut signaler que
d'un point de vue plus global, en dépit des apparences et des nombreuses
différences résultant des conditions spécifiques à chaque pays, l'évolution
historique du marxisme russe (y compris ses dernières étapes léniniste et
staliniste), est fondamentalement semblable à celle du marxisme dit «
occidental » (ou social-démocrate), dont il a été, et reste toujours, partie
intégrante. La Russie ne fut jamais cette nation sainte et exceptionnelle dont
rêvaient les panslavistes, tout comme le bolchevisme ne fut jamais, ainsi que
le prétendaient les marxistes soi-disant raffinés d'Angleterre, de France et
d'Allemagne, une version grossière d'un marxisme adapté aux conditions
primitives du régime tsariste. De la même façon, l'actuelle dégénérescence
bourgeoise du marxisme en Russie est fondamentalement semblable à la
dégénérescence qui affecta progressivement les divers courants du marxisme «
occidental » pendant la guerre, l'après-guerre et surtout après l'élimination
finale de tous les bastions marxistes au cours de l'avènement triomphant du
fascisme et du nazisme. Le « national-socialisme » de Herr Hitler et « l'État
corporatif » de Mussolini rivalisent avec le « marxisme » de Staline pour
endoctriner les cerveaux de leurs ouvriers au moyen d'une idéologie
pseudo-socialiste, non contents d'avoir la mainmise sur leur existence
physique et sociale. De la même façon, le régime « démocratique » d'un
gouvernement de Front Populaire présidé par le « marxiste » Léon Blum ou,
aussi bien, par M. Chautemps en personne, ne diffère pas essentiellement de
l'actuel État soviétique, sinon par une utilisation moins efficace de
l'idéologie marxiste.
Moins que jamais, le marxisme sert aujourd'hui d'arme théorique
dans une lutte autonome du prolétariat, pour et par le prolétariat. Tous les
soi-disant partis « marxistes » sont maintenant engagés très avant, tant dans
leur théorie que dans leur pratique réelles sur la voie de la collaboration.
Réduits au rôle de sous-fifres des dirigeants bourgeois, ils ne peuvent
qu'aider modestement à résoudre ce que le « marxiste » américain L. B. Boudin
définissait encore récemment comme « le plus grand problème du marxisme —
notre position par rapport aux luttes internes de la société capitaliste
».
[Rédigé par Karl Korsch sous le pseudonyme l.h.]
Notes
(1) L'Idéologie allemande, in Bibliothèque de la Pléiade,
Œuvres III, "Philosophie".
(2) Karl MARX, Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, t. 1,
p. 1483.
(3) in "Lettres sur le Capital", Éditions
sociales, Paris, 1964. Nikolai-on est le pseudonyme de Nikolaï Danielson
(1844-1918), traducteur du Capital en langue russe
(4) Karl MARX, Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, t.2,
p.1557et sq. Cette lettre date de 1881.
(5) Id., p. 1552.
(6) On verra Engels prendre acte de cet échec dans ses lettres à
Danielson, écrites au début des années 90. In "Lettres sur le Capital", op.
cit. et "Écrits sur le tsarisme et la Commune russe". Cahiers de
L'I.S.E.A., n° 7,juillet 1969.
(7) "Le Développement du capitalisme en Russie", Œuvres
complètes de Lénine, Éditions du Progrès, Moscou, t.
III.